Le roman des petites histoires de la vie quotidienne dans le nord de l’Alsace pendant les années 1960…

La mélancolie n’est pas toujours une affaire de solitude, et ce récit se veut joyeux en un foisonnement de rencontres ; c’est une fable sur le plaisir d’écrire avec pour sujet des réminiscences d’enfance bien banales, où chacun peut se reconnaître. Ambroise Perrin rassemble trois séries de petites anecdotes, Retour rue des Fourmis, sa nostalgie d’une enfance un peu sublimée à Haguenau au nord de Strasbourg, Détours Rue des Fourmis, la confrontation de sa plume à un triple vieillissement, celui des lieux, celui de ses souvenirs, et celui de la façon dont il raconte les choses, et Ce jour-là, j’étais là, une intrépide plongée dans des livres qui jalonnent l’identité de l’Alsace, un jeu d’écriture où tout n’est pas forcément vrai !

La banalité de la vie quotidienne se confronte à une fougue littéraire qui s’amuse au milieu des publicités de Maxi-Flash, un hebdomadaire à succès gratuit, à grand tirage, lu par des gens qui aiment simplement savoir ce qui se passe, pas loin de chez eux. Une écriture subtile faite de respect pour cette familiarité de coin de rue, du bout du village, de son immeuble anonyme, on l’on croise un bien précieux, une valeur rare à l’encontre de ces tristes fléaux, l’amertume et l’indifférence. C’est le bonheur de raconter des histoires.

188 pages, janvier 2025.